Shikoku
Jusqu'a la construction du pont de Seto-Ohashi, la quatrième
île du Japon resta à l'écart de l'industrialisation. L'intérieur,
très montagneux, se prête difficilement à l'exploitation
agricole et l'absence de routes compliquait les échanges
entre ses quatre provinces féodales devenues préfectures
(Shikoku veut dire " quatre pays ").
Seuls les pèlerins, vêtus de kimonos blancs et chaussés
de sandales de paille, s'aventuraient dans les forêts vierges.
Ils effectuaient 1 440 km à pied pour faire le tour des
88 temples bouddhiques cachés dans les vallées des monts
Shikoku et les petites baies de la mer Intérieure
afin d'y déposer leurs billets de pèlerinage numérotés et
implorer la grâce du bodhisattva. Apparenté à l'animisme
primitif, le pèlerinage remonte à l'enseignement de Kukai.
100 000 personnes l'effectuent encore tous les ans, mais
les autocars leur facilitent la tâche.
Suite
du voyage au Japon
|